L’alchimie compte de nombreux codes et symboles. Parmi eux, on retrouve la « Doctrine des Sept », qui se réfère à la doctrine des Sept planètes ou des Sept sphères. Elle représente l’une des traditions les plus anciennes de l’alchimie. Jean-Pierre Giolitto, médecin de profession et ancien chef de clinique urologique, mais également et avant tout grand passionné d’alchimie, nous explique dans cet article quelques principes de cette doctrine.
La doctrine des Sept dans l’alchimie
Il faut savoir que dans l’alchimie, le chiffre 7 exprime le 3 (c’est-à-dire la triade alchimique composée de Soufre, Mercure, Sel) auquel s’ajoute le 4 (avec les éléments Terre, Eau, Air, Feu). Cela représente la « nature naturante » en action, et les Sept principes vont se retrouver aussi bien dans le microcosme (l’Homme) que dans le macrocosme (l’Univers).
La doctrine des Sept décrit de manière symbolique un cheminement personnel à accomplir, qui nécessite de traverser ces 7 sphères ou « voiles ».
L’association planète – élément dans l’alchimie
L’alchimie associe les 7 métaux aux 7 planètes et aux 7 couleurs. Ces associations sont les suivantes :
- Saturne – Plomb – noir ;
- Jupiter – Étain – bleu ;
- Mars – Fer – rouge ;
- Vénus – Cuivre – vert ;
- Mercure – Mercure (vif-argent) – couleur mêlée ;
- Lune – Argent – blanc ;
- Soleil – Or – jaune.
Certains traités d’alchimie font également un parallèle entre les planètes et métaux avec les 7 péchés capitaux, et donc aux 7 vertus théologales et cardinales contraires :
- Saturne – Plomb : avarice (contraire de prudence) ;
- Jupiter – Étain : gourmandise (contraire de tempérance) ;
- Mars – Fer : colère (contraire d’espérance) ;
- Vénus – Cuivre : luxure (contraire de justice) ;
- Mercure – Mercure : envie (contraire de charité) ;
- Lune – Argent : paresse (contraire de force d’âme) ;
- Soleil – Or : orgueil (contraire de foi).